Dans une tasse de thé se niche un instant de douceur, un moment de poésie. Les écrivains et poètes ont beaucoup décrit cet espace hors du temps. Les haïkus de Kobayashi Issa, Bashô (voir ci-dessous) Buson et bien d'autres y font souvent référence. Dans la littérature, Scott Fitzgerald amorce la réconciliation entre Gatsby et Daisy à l'heure du thé. Proust ne se souvient de la madeleine qu'une fois trempée dans ce délicieux breuvage. Plus récemment, Joseph Kessel lui donne une dimension presque mystique dans son roman Les Cavaliers. 

Le thé est un art à bien des égards : pour s’en convaincre, il n’y a qu’à observer la liqueur couleur miel d’un Bai Mu Dan, s’enivrer du riche parfum végétal d’un Darjeeling, ou déguster les arômes subtils d’un Bancha. Depuis ses premières infusions, le thé a naturellement inspiré les peintres du monde entier. Mary Cassat peignait La tasse de thé en 1884, Edward Hopper représentait une femme seule avec son thé dans L'automate. Aujourd'hui, certains artistes s'attardent sur sa forme originelle. Andrew Gorkovenko réalise des oeuvres à partir des feuilles de thé, quand la Philippine Ruby Silvious peint à même les sachets.